[#PLIB2020 – Chronique] « Mers mortes » d’Aurélie Wellenstein

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Les humains ont massacré les mers et les océans. L’eau s’est évaporée ; les animaux sont morts. Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes. Caste indispensable à l’humanité, les exorcistes sont bien entendu très convoités. L’un d’eux, Oural, va se faire kidnapper par une bande de pirates qui navigue sur les mers mortes à bord d’un bateau fantôme. Voilà notre héros embarqué de force dans une quête sanglante et obligé, tôt ou tard, de se salir les mains…

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As-tu déjà eu du mal, vraiment du mal, à expliquer ton ressenti sur un roman pour lequel tu as eu un coup de cœur? Un roman que tu as adoré et pour lequel tu désespères de trouver les mots justes afin de donner envie aux autres de le découvrir. Un roman pour lequel tu tiens à écrire un avis même si tu sais que, quoi que tu dises, tu ne lui rendras pas suffisamment honneur. Et bien c’est exactement ce qui m’arrive avec Mers Mortes d’Aurélie Wellenstein… Je l’ai terminé il y a presque un mois maintenant et pourtant je sèche. Le fait que j’ai oublié de prendre des notes pendant ma lecture ne m’aide pas non plus. Je suis donc très frustrée car je sais que cette chronique n’arrivera pas à la cheville de mon ressenti. Je n’arriverais pas à le retranscrire comme je le voudrais, les mots et les phrases m’échappent. Mais je vais quand même essayer de faire de mon mieux afin de te donner l’envie de t’intéresser à ce titre, et pourquoi pas, de le lire.

J’ai été happée, fascinée, subjuguée et parfois horrifiée par ce roman. La plume de l’autrice m’a totalement emportée avec elle et je n’ai pu que dévoré ce titre dont j’ai adoré l’intrigue de bout en bout. Cela faisait un moment que je voulais la découvrir et honnêtement je ne suis pas déçue du voyage! C’est dur et horrible par moment, mais tellement empli de vérité. Certains passages sont également difficiles à lire car ils ne sont en rien fictifs. Ces actes horribles et dégoûtants existent malheureusement encore aujourd’hui et les vivre au travers des yeux des animaux marins ne les rendent que plus douloureux. J’ai conscience que cela peut choquer ou heurter la sensibilité de certains lecteurs, mais je les ai trouvé nécessaires à l’histoire et j’ai apprécié la manière crue dont l’autrice les a retranscrit dans son roman. Malgré son côté fantastique, je vois ce dernier comme un message d’alerte car cela pourrait tout à fait être notre avenir. L’écologie et la souffrance des êtres vivants que l’Homme détruit pour son seul profit, pour sa seule survie ne sont pas à ignorer. Ce roman leur rend un cruel et important hommage.

Oural était si proche qu’il voyait la splendeur de la mer et ses millions d’âmes qui flottaient dans la luminescence bleutée. Même dépourvue de voix, il percevait très bien sa fureur, sa douleur, sa haine et sa démence. Sauvagement assassinés, les mers et les océans charriaient au creux de leurs vagues monstrueuses le souvenir de leur supplice, et à chaque dégorgement d’écume dans le monde des humains, ils paraissaient hurler « vengeance ! ».

On vit ce récit au travers des yeux d’Oural et on essaye de comprendre avec lui qui est Bengale et quelles sont ses motivations. Ni l’un, ni l’autre n’est attachant, tout comme les membres de l’équipage du capitaine pirate. Est-ce un point négatif pour autant? Absolument pas car ils ne m’ont pas moins intriguée! Ils sont parfaitement imparfaits. Oural est un jeune homme dévoué à son bastion, naïf, parfois orgueilleux et énervant, mais j’ai aimé ses interrogations et le fait qu’il se remette sans cesse en question. Il est conscient de ses défauts, comprend quand il a fait ou pensé quelque chose de stupide et agit en conséquence. J’ai trouvé son comportement tout à fait normal au regard de ce qu’il a vécu et des événements qui l’ont arraché aux gens qu’ils aiment et forcé à côtoyer et aider Bengale. Et surtout son évolution est incroyable, tant l’Oural du début est éloigné de celui de la fin. Ce voyage au côté de Bengale l’aura certainement fait grandir et j’ai aimé suivre ces changements au gré de ses analyses pertinentes. Tout comme j’ai adoré sa relation particulière avec Trellia, cette delphine fantôme unique.

Quant à Bengale, c’est un homme difficile à saisir. Ses actes ont beau être horribles, est-ce qu’ils sont pour autant condamnables? Une question à laquelle il est très difficile de répondre. Il porte un lourd fardeau que je ne lui envie pas. Et c’est bien pour ça que je l’ai aimé. Tout n’est que nuances dans ce roman, il n’y a pas de « gentil » et de « méchant », juste des survivants qui font ce qu’ils peuvent pour peut-être sauver l’humanité. A toi maintenant de découvrir s’ils y arriveront et à quel prix, si jamais tu te laisses tenter. 

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J’ai été totalement emportée par ce one-shot, parfois horrible, parfois magnifique. Tout m’a plu, que ce soit la plume entraînante et efficace de l’autrice, l’intrigue complète, rythmée et travaillée, les messages véhiculés ou encore les personnages, imparfaitement humains. Je ne peux que te le conseiller. Attention toutefois, certains passages peuvent être durs à lire pour les plus sensibles.

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Si jamais tu hésites, ce que je peux comprendre tant ma chronique est mauvaise, n’hésite pas à aller lire celles de mes copinautes! Elles ont réussi à mettre le doigts sur ce que je n’ai pas su expliquer 😉

Les fantasy d’Amanda

Saiwhisper

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Auteur(s) : Aurélie Wellenstein
Éditions : Scrineo
Nombre de pages : 368
Catégorie(s) : Fantastique
Hashtag PLIB : #ISBN9782367406602

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