
Tu finiras bien par m’appartenir, ma jolie proie.
Un jour, une métamorphe tombe amoureuse d’un jeune homme nommé Ambroise. Elle peut changer de forme à volonté, mais des questions finissent par la hanter : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ?
Inconscient de l’obsession dont il est l’objet, ignorant la vraie nature de la créature, Ambroise cherche à acquérir une légitimité au sein de l’orchestre qu’il vient d’intégrer en tant que harpiste. C’est alors qu’il rencontre Francesca Forabosco – cantatrice aussi excentrique que renommée – qui va le prendre sous son aile. Elle lui propose un marché. S’il veut obtenir la harpe de ses rêves, Ambroise devra relever 47 défis. Un seul échec, et l’instrument lui échappe…

Depuis que j’ai eu un puissant coup de cœur pour Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher, je surveille ses nouvelles publications avec attention. Naturellement, je me suis jetée sur Le Patient, son précédent roman graphique, mais j’ai été moins convaincue, le scénario m’ayant semblé moins abouti et travaillé. Quand j’ai vu sortir les annonces concernant 47 cordes, j’ai été de suite intriguée par les planches envoûtantes dévoilées sur ce roman graphique qui s’annonçait des plus étranges.
Etrange c’est bien le mot pour désigner cette bande-dessinée. Je l’ai même trouvé malaisante par moment, ne sachant que penser des scènes parfois sensuelles, parfois glauques et incommodantes auxquelles j’assistais. Le monde des métamorphes est bizarroïde, gothique, dangereux et charnel. Cette lecture m’a ainsi tout autant mise mal à l’aise que fascinée. Néanmoins, c’est heureusement ce dernier sentiment qui a fini par l’emporter. J’ai été fascinée par cette métamorphe qui jette son dévolu sur Ambroise, un jeune homme discret, renfermé et ayant beaucoup de mal avec les relations humaines. L’approcher va donc être dur, lui qui s’est façonné un épais masque d’impassibilité pour se protéger. Mais le séduire le sera encore plus. Toutefois, je crois que ce qui m’a le plus fascinée c’est la relation qui se tisse entre lui et Francesca, cette femme charismatique bien en chair et loin des stéréotypes. De dominante, elle va devenir nécessaire et utile au jeune homme qui, à l’aide des défis que la cantatrice lui imposera, va nous permettre d’en apprendre beaucoup sur lui et de le voir évoluer et s’ouvrir aux autres.
Par ailleurs, je suis toujours aussi conquise par le style graphique de Timothé Le Boucher. Cet ouvrage est dense mais le scénario est maîtrisé et ce développement en deux tomes imposants est nécessaire pour construire l’histoire d’Ambroise et de cette métamorphe. Je n’ai ainsi ressenti aucune longueur dans ce roman graphique qui compte quand même presque 400 pages. Enfin, sa fin donne indéniablement envie de se jeter sur la suite. Je suis donc impatiente de la découvrir. J’espère qu’elle permettra d’en apprendre plus sur le monde des métamorphes car clairement ma soif de curiosité les concernant est loin d’être étanchée!


Auteur(s) : Timothé Le Boucher Traduction : / Editions : Glénat Nombre de pages : 378 Catégorie(s) : Bande-dessinée, Fantastique ISBN : #ISBN9782344042052
« Ces jours qui disparaissent » m’avait terriblement marqué, et celui sera surement une lecture coup de cœur aussi, mais du coup je préfère attendre la sortie du tome 2 😉
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Sage décision car ce n’est pas pour tout de suite!
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