[#PLIB2023] »Le Tribut des Dieux, tome 1 : Octavia : Qu’ils renaissent de mes mensonges » de Bleuenn Guillou

Neuf panthéons pour neuf types de magie.
Dans ce monde où les magiciens sont choisis par les dieux, on croit ces derniers immortels. il n’en est rien : tous les cent ans, chaque dieu choisit l’héritier qui prendra sa place. Une lutte intestine oppose les dieux qui ambitionnent l’immortalité et ceux qui la proscrivent.
Loin de ce combat, Octavia a perdu toute sa famille dans un incendie auquel elle a réchappé par miracle. Incapable de faire son deuil, elle est prête à tout pour les ressusciter. Y compris à passer un pacte avec le dieu maya du sacrifice humain et de la guerre. Elle accepte de tuer un inconnu, mais le dissimule à ses amis auxquels elle ment sans hésiter pour les convaincre de la suivre. Enfermée dans sa souffrance et obsédée par sa quête, multipliant les mensonges, Octavia ne réfléchit pas aux véritables desseins du dieu. Car les enjeux vont bien au-delà de sa famille et l’amèneront à découvrir de douloureuses vérités. Sur ceux qu’elle croyait connaître et sur ce monde qu’elle pensait familier.
Un dieu n’a pas toujours de bonnes intentions…

Je remercie Netgalley et Hachette pour cette lecture!

Bien que ce premier tome de la saga Le Tribut des dieux soit le premier roman publié de Bleuenn Guillou, cette dernière n’est pourtant pas une inconnue du monde de l’édition. En effet, elle a travaillé pour les éditions Lynks, qui a été repris depuis par les éditions LEHA dont elle est aujourd’hui la directrice du pôle jeunesse. Avec ce roman, elle passe ainsi de l’autre côté de la barrière en proposant à ses lecteurs un univers sombre à l’ambiance pesante et parfois violente. Pour autant, il s’agit bien d’un livre destiné à un public Young-adult. Cependant, je le conseillerai aux plus âgés d’entre eux ou du moins à un public averti. On ne tire pas du tout vers le gore, je te rassure, mais avec les thématiques qu’il aborde, l’état d’esprit de ses personnages et ses quelques scènes sanglantes, la lecture de ce roman n’est pas non plus une promenade de santé! Je l’ai bien aimé mais je n’ai malheureusement pas autant accroché que je le voulais. Je crois que j’avais besoin d’une lecture plus légère quand je l’ai commencé. Je te conseille donc de t’assurer que tu seras en phase avec son atmosphère lorsque tu te lanceras dans ce titre.

J’ai d’abord été très surprise de constater que l’histoire se déroulait dans notre monde, le résumé m’ayant fait pensé qu’il s’agissait plutôt d’un univers fantasy totalement inventé. L’évocation du dieu maya aurait pourtant dû me mettre la puce à l’oreille mais je n’ai pas tilté. De fait, j’ai un peu buggé quand l’un des héros a commencé à parler de brassards lors de la narration d’un souvenir de baignade à la plage. Ça ne collait pas du tout avec le monde rustique, un peu médiéval et peuplé de magiciens que j’avais commencé à m’imaginer! Quelques pages plus loin et après plusieurs indices, j’ai fini par comprendre que c’était bel et bien une réinvention de notre Terre qui nous était proposée avec un monde magique caché, un peu comme dans Harry Potter en somme. La comparaison s’arrête-là, ces deux séries n’ont strictement rien à voir. C’est juste pour t’aider à comprendre ce que je veux dire. Bref, mon imaginaire a dû tout reprendre de zéro et mon cerveau a eu un peu de mal à s’habituer. Je ne sais pas pourquoi j’étais partie vers ça mais le fait est que cela a légèrement perturbé le début de ma lecture.

Une fois accoutumée, j’ai pu profité de ma lecture. J’ai trouvé que la plume était belle et assez entraînante. Par ailleurs, l’intrigue est relativement bien menée et assez surprenante dans le premier tiers car je ne m’attendais à ce que la quête d’Octavia nous mène à ce type d’endroit. Mais ce que j’ai le plus apprécié c’est l’alternance entre le présent et le récit du dieu Khors. J’avoue que le point de vue de ce dernier me permettait de souffler un peu, et ce même si ses chapitres étaient courts, car le quotidien d’Octavia et de ses amis n’est pas des plus joyeux. Tu n’y trouveras pas d’humour ni de franche camaraderie. Je n’ai pas été surprise par la véritable identité de Khors bien que je ne sois pas convaincue que l’autrice ait réellement voulu la cacher tant cela me semblait évident dès le départ.

Je n’ai ni aimé ni détesté Octavia. Elle m’a plus fait de la peine. Aveuglée par la douleur de la perte de ses proches, elle est incapable de penser de manière rationnelle et de réfléchir aux conséquences de ses actes ou aux desseins du dieu maya. Elle n’a qu’un seul but : ressusciter ses proches à tout prix. Pour cela, elle se servira des autres, qu’ils soient proches ou non, mentira et manipulera. Pas question de se remettre en cause, elle doit réussir coute que coute, quitte à mettre tout le monde en danger. Elle n’est pas là pour plaire ce qui la rend assez singulière dans la littérature Young-adult. Si son point de vue est celui qu’on retrouve le plus souvent, nous avons aussi celui de Théodore, Clémence et Aleksei, trois personnes qui aident Octavia. Je ne me suis pas non plus attachée à Théodore, son meilleur ami, ou à Clémence. Cette dernière a d’ailleurs eu plutôt tendance à m’énerver ou m’affliger. En revanche, j’ai beaucoup apprécié Aleksei qui tente d’être la voix de la raison.

En ce qui concerne l’histoire, je l’ai trouvé bien ficelée et j’ai adoré faire le lien entre le récit du dieu Khors et la fin de ce premier tome. Cependant, j’ai eu la sensation que l’intrigue s’essoufflait un peu dans la deuxième moitié et qu’elle peinait à avancer. Heureusement, le final est haletant et riche en révélations. J’ai donc dévoré les derniers chapitres d’une traite.

Ce premier opus pourrait presque se suffire à lui-même, la suite étant portée par de nouveaux personnages, mais je suis curieuse de découvrir les conséquences des actes d’Octavia et ses amis sur le monde magique et les dieux. J’espère cependant que l’univers sera davantage développé car je me pose beaucoup de questions sur l’interaction entre le monde des humains sans pouvoir et celui des magiciens. On sait seulement comment ces derniers acquièrent la magie et qu’ils doivent aller à l’Académie pour apprendre à maîtriser celle du panthéon auxquels ils appartiennent. En revanche, on ne sait rien sur leur structure ni sur ce qu’ils font après avoir quitté l’Académie. C’est bien d’apprendre à utiliser la magie, mais qu’en font-ils ensuite? Par ailleurs, la magie et l’existence des dieux étant cachée aux yeux des autres humains, j’ai trouvé certains faits étranges notamment quand un héros trouve des informations sur un magicien en faisant des recherches dans une bibliothèque normale. Ou alors je n’ai pas compris qu’elle faisait partie du monde magique. J’espère donc qu’on en apprendra plus sur son fonctionnement dans la suite. Réponse en novembre prochain avec le tome 2 Tahira, qu’ils meurent de leurs mensonges!

Et je vais à présent m’arrêter-là, cet avis étant bien trop long! Je ne pensais pas avoir autant de choses à dire 😅

Auteur(s) : Bleuenn Guillou 
Traduction : /
Editions : Hachette
Nombre de pages : 441
Catégorie(s) : Fantastique
ISBN : #ISBN9782017140382

2 réflexions sur “[#PLIB2023] »Le Tribut des Dieux, tome 1 : Octavia : Qu’ils renaissent de mes mensonges » de Bleuenn Guillou

  1. Light And Smell dit :

    Il est dans ma wish list et je suis encore plus intriguée après t’avoir lue. Si je préfère des protagonistes attachants, l’autrice ne semble pas avoir joué la carte de la facilité avec Octavia, ce que je trouve plutôt courageux.

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