« L’école de Minuit » de Maëlle Desard

Siméon, quinze ans, mi-humain mi-vampire, attendait avec impatience d’entamer sa première année à l’école de Minuit pour échapper à l’emprise de sa mère et avoir, enfin, une vie sociale. Ses espoirs se concrétisent quand il se lie avec deux élèves de sa promo : Joël, un mort-vivant, et Colin, un garçon sirène. Mais très vite Colin, dont les écailles valent de l’or, disparaît. Eir, une louve garou protégée par un feu follet agressif, est-elle dans le coup ? Siméon tente d’obtenir des réponses. Quand sa sœur aînée, vampire jusqu’au bout des ongles, disparaît à son tour, il se lance avec ses alliés dans une enquête dont les dessous vont le mener plus loin qu’il ne l’avait imaginé.

Maëlle Desard est l’une de mes autrices préférées, synonyme de coup de coeur jusqu’à présent. Bien que celui-ci n’en soit pas un, j’ai tout de même passé un très bon moment avec lui. Encore une fois, l’univers est assez fun et développé, porté par un bestiaire des plus fournis. Certes on retrouve les habituels vampires et loups-garous mais à côté, il y a des créatures qu’on voit moins : sirène, géant, liche, méduse, feux-follet… J’ai d’ailleurs particulièrement adoré ces derniers! Calcifer, le feux-follet de Siméon, est un concentré de mignonnitude tandis que Sköll, celui d’Eir, est bourré de sarcasme.

Le récit ne manque pas d’aventures, de bagarres et de dangers. Si l’histoire prend son temps pour démarrer, elle passe rapidement la seconde une fois les enjeux présentés. On ne s’ennuie pas à l’Ecole de Minuit! Je pense que le public visé, les adolescents, y trouvera son compte d’autant que les personnages sont connectés aux réseaux sociaux. C’est divertissant, cool, moderne et drôle. Et ça se lit assez vite. On ne s’ennuie pas.

Mais alors pourquoi je n’ai pas adoré cette histoire? Et bien, je n’ai pas tellement accroché à Siméon, le narrateur. Pourtant, l’idée de base le concernant est sympa. En effet, il s’agit d’un personnage lambda qui n’a rien de particulier. Il cumule même beaucoup de défauts et de points faibles. A tel point que j’ai eu beaucoup de mal à voir ses qualités. Il est de mauvaise foi et bouffé par un énorme sentiment d’infériorité. Il est tellement parfaitement imparfait et banalement banal, que je n’ai ressenti aucune étincelle pour lui. C’est bien beau de faire un héro plus que normal mais là ça frôle le too much pour moi car il accumule beaucoup trop de malus. Ce n’est pas non plus un mauvais bougre, au contraire, il est touchant parfois. Mais j’ai eu du mal à m’habituer à lui et à m’y attacher un minimum. Et il faut avouer qu’à côté de ses amis, il fait pale figure. Pour le coup, j’ai adoré chacun d’eux. Ils montrent tous des qualités les rendant intéressants, drôles, investis ou sensibles, à commencer par Prune. Elle s’exprime peu mais sa présence est époustouflante! Au détriment de Siméon qui m’a donné l’impression d’être un suiveur plutôt qu’un acteur. Du moins pendant une partie du récit. Sur la fin, il m’a davantage plu.

De fait, j’aimerais bien lire la suite. La fin de ce premier opus m’a beaucoup intrigué et même si l’intrigue générale trouve une conclusion, il reste quelques portes ouvertes à explorer. Et puis j’aimerais bien voir Siméon montrer qu’il possède aussi des atouts! Tout comme j’adorerais retrouver le Found Family qui a semblé se construire dans ce premier opus.

Auteur(e/s) : Maëlle Desard
Traduction : /
Editions : Rageot
Nombre de pages : 346
Catégorie(s) : Jeunesse, Fantastique
ISBN : #ISBN9782700279054

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