[Chronique] « Les contes d’Aucelaire, tome 1 : Au sorbier des oiseleurs » de Jo Ann Von Haff

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Mesdames, mesdemoiselles, messieurs…

Venez déguster un thé et des pâtisseries au Sorbier des Oiseleurs, l’endroit le plus prisé, et sûrement le plus magique, de tout Aucelaire…

Vous y ferez la connaissance de Ginie, une jeune femme brimée par les convictions religieuses d’une mère abusive et qui n’a connu l’amour qu’à travers les romans qu’elle lit en cachette au cœur de la forêt.

Vous y rencontrerez Tito, un bel Andalou mystérieux, de passage, même s’il semble être un habitué de la cité.

Vous assisterez à leur rencontre et à la naissance de leur amour… un amour rendu impossible par bien plus que la distance qui les sépare.

Mais surtout, en ouvrant ce livre, vous plongerez dans le premier conte d’Aucelaire de Jo Ann von Haff, un conte qui vous emportera dans un monde unique, entre imaginaire et fantastique, saupoudré de mystère et de romance.

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Je tiens tout d’abord à remercier Netgalley et les Éditions MxM Bookmark de m’avoir permis de découvrir ce roman.

Au sorbier des oiseleurs était une lecture sympathique, très légère et sans prise de tête… mais sans plus. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi. Mais sachez que j’ai eu un peu de mal à organiser mes idées pour cette chronique alors toutes mes excuses si elle vous paraît un peu décousue! Je crois que j’ai besoin de vacances.

Pour faire simple, j’ai apprécié les premier et dernier tiers de ce conte mais celui du milieu a malheureusement terni l’ensemble et mon ressenti global sur cette lecture. Le premier tiers présente délicatement la ville d’Aucelaire, ses habitants et introduit doucement la romance toute mignonne entre Ginie et Tito. Le dernier tiers apporte les réponses à nos questions et permet de conclure l’histoire de notre couple tout en gardant une part de mystère sur Aucelaire. C’est très léger et de gros raccourcis et facilités sont pris pour faire sortir les personnages d’une situation délicate, et même si j’aurais aimé avoir plus d’explications, j’ai apprécié cette fin. Mais le 2ème tiers tire en longueur et tourne autour du pot. Si j’ai deviné certains des aspects surnaturels de l’histoire, j’ai moins apprécié qu’on me fasse lambiné si longtemps sur la raison qui rend la relation entre Ginie et Tito impossible. Et j’ai fini par trouver ma lecture assez longue lors de cette partie, alors que le livre compte moins de 300 pages.

J’ai accroché à l’univers inventé par l’auteur et à son doux côté merveilleux, magique et sucré mais je suis donc passée complètement à côté de son aspect mystérieux. Pas parce qu’il est inexistant, au contraire, il était bien trop présent à mon goût. Il me plaisait au départ, m’emportait agréablement mais il a fini par m’échapper. J’aime bien quand certains dialogues invitent le lecteur à s’interroger, à imaginer ce que ces paroles alambiquées et incompréhensibles sur le moment peuvent bien cacher. Mais pas quand cela dure une éternité et qu’on nous les sert à chaque moment où les deux mêmes personnages se retrouvent ensemble. Ce schéma répétitif a fini par me lasser et par faire taire mon envie de connaître la vérité. J’ai failli sauter quelques pages tellement ces dialogues sans queue ni tête me sortaient par les yeux. La mi-roman dépassée, on était toujours dans le flou… Les réponses ont malheureusement trop tardé à venir et j’ai fini par sévèrement m’ennuyer.

Car au final il y a très peu d’action. Le rythme et le scénario sont également très superficiels. Les personnages sont assez simples et gentillets, peut-être un peu trop car je ne me suis pas réellement attachée à eux. Seul Tito m’a légèrement intrigué. La discrétion et la soumission de Ginie l’ont rendu fade à mes yeux mais surtout ses tiques de langages qui apparaissaient toutes les deux pages à un stade du roman ont fini par m’agacer. Je n’en pouvais plus de lire ses Doux JésusMiséricorde et Petit Jésus à tout bout de champs…

Mais en terminant ce livre, je me suis tout de même interrogée sur la notion de conte. Car je me vois mal reprocher son manque de développement et son caractère très simple si justement c’est une caractéristique de ce genre littéraire. Qu’est-ce qu’un conte en réalité? On connait tous les contes d’Andersen, de Grimm, de Perrault (enfin de nom pour moi car ils attendent toujours dans ma PAL!), mais qu’est-ce qui les différencient d’un roman? Je pense que ce point est important à clarifier car il peut avoir un impact sur ce que doivent être nos attentes en tant que lecteur pour ce type de récit.

Mais malheureusement, il n’y a pas de définition claire… Pour le Larousse, un conte est un récit, en général assez court, de faits imaginaires. Bon si on s’en tient à ça, on est pleinement dedans avec Les Contes d’Aucelaire. Je pense tout simplement que faire passer ce livre après des lectures complexes et sombres ne l’a peut-être pas aidé. Et je chipote surement un peu trop! Mais je ne peux m’empêcher d’être honnête avec vous et de vous décrire mon ressenti sur ce livre. A vous de vous faire votre propre avis maintenant si vous êtes intéressés par Les contes d’Aucelaire. On ne vit pas tous nos lectures de la même manière!

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Je suis finalement un peu déçue par ce conte et c’est dommage car la magie d’Aucelaire et du Sorbier des oiseleurs était intéressante à découvrir. Je ne saurais dire si je souhaite en découvrir plus sur elle et je suis pour le moment assez partagée sur mon envie de lire la suite.

14/20

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Auteur(s) : Jo Ann Von Haff
Éditions : Éditions MxM Bookmark
Couverture : Mirella Santana
Nombre de pages : 234
Catégorie(s) : Conte, Fantastique, Romance

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