[Chronique] « Secrets de miel » de Fanny Vandermeersch

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ET SI ON RECOMMENÇAIT À RÊVER ?

Marion opère un changement de vie radical ! Elle quitte Paris pour rejoindre sa sœur Ornella, qui tient la miellerie familiale perdue dans les montagnes.

Un lieu chargé de mystères, de secrets et de souvenirs compliqués… qui trouvent un écho dans le présent.

Quand le destin joue à tout faire voler en éclats, il ne reste qu’une solution : se fier aux siens et se ressourcer dans la nature parmi les fleurs multicolores et les arbres centenaires.

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Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Déliées de m’avoir permis de lire ce roman.

Ce qui m’a fait craqué en premier pour cette histoire? Sa couverture, évidemment! J’adore le contraste entre le orange et le noir mais aussi les petits abeilles et les fleurs dessinées dans les cheveux de la femme représentée. On dirait qu’un petit vent les font virevolter. Une couverture douce et aérienne qui colle parfaitement à l’ambiance de ce roman et qui m’a totalement séduite.

– Tu n’es pas souvent revenue, je me trompe ? poursuit-il.

– Pas une fois…

Je lis dans son regard de l’étonnement, mais pas une once de jugement. C’est agréable.

– Tu devais avoir tes raisons.

Mes raisons. J’ai plutôt l’impression de ne jamais m’être posé la question d’un éventuel retour, même pour quelques jours, comme si cela ne pouvait être d’actualité.

J’ai été transportée dans le village d’Arlanc. J’ai aimé flâner dans ses rues, ses champs, ses bois, son château. J’ai vraiment eu l’impression de partir en vacances dans un petit village français et de découvrir le temps de quelques pages le quotidien de ses habitants. Il y avait comme un petit parfum de miel qui se dégageait de ces lignes et je me suis sentie bien tout au long de ma lecture. Sous fond d’histoires de famille, ce roman feel-good empli de tendresse et de légèreté montre à ses personnages comment emprunter le chemin du pardon… et de la renaissance.

Lorsque nous rencontrons Marion, l’héroïne de ce livre, certaines circonstances la conduisent à quitter la capitale pour renouer avec son passé et sa famille, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années. Ce que j’ai aimé, c’est que la raison de sa fuite d’Arlanc ne nous ai pas caché très longtemps car on la découvre dès son arrivée dans le village de son enfance. Mais même si cette histoire explique beaucoup de choses, j’ai eu un peu de mal au départ avec Marion. Elle m’agaçait à constamment regarder son téléphone, au cas où quelqu’un de la capitale l’aurait contacté. Je n’ai pas aimé non plus sa lâcheté, son égoïsme et son incompréhension face à la colère légitime de sa sœur. Quand on a été abandonné par un proche et que celui-ci se pointe comme une fleur, il est normal de ne pas être très heureux de le revoir et d’avoir beaucoup de choses à lui reprocher. Mais elle finit par montrer ses qualités : sa gentillesse, sa persévérance, sa sincérité. Je me suis donc attachée à elle, ainsi qu’aux autres personnages. J’ai aimé suivre ses découvertes sur sa famille ainsi que ses efforts pour réapprendre à connaître ses proches ainsi qu’elle-même. J’ai au final passé un joli moment en sa compagnie, ce qui a rendu cette lecture très agréable.

– Tu es ma sœur, Marion. On a des hauts et des bas, mais tu restes et resteras toujours ma sœur.

Mais j’ai toutefois relevé trois petits bémol. J’ai été un chouia déstabilisée par l’erreur sur le prénom de l’héroïne. Mélanie sur la quatrième de couverture, Marion dans le roman mais avec Mélouna comme surnom (sans explication sur son origine), j’ai eu l’impression que l’autrice n’avait pas réussi à choisir entre ces deux prénoms. Je sais, c’est un détail mais je trouve dommage que la relecture avant publication n’ait pas permis de le corriger. Sans le surnom, je ne l’aurais probablement pas relevé ici. Mais le problème, c’est que comme il s’agit plus d’un diminutif de Mélanie que de Marion, il ajoute un peu de confusion et m’a donné l’impression que cette erreur n’était pas si anodine que ça. Comme tu peux le voir, je suis le genre de lectrice à faire attention au détail et j’ai également été un peu embêtée par la timeline des récits passés. Je me suis longtemps demandé quel âge avait Marion lorsque l’événement qui la conduit à fuir se produit. A-t-elle fui directement après ou a-t-elle dû attendre d’avoir l’âge pour partir faire des études supérieures ailleurs? J’avoue que ce flou m’a un peu gênée dans ma compréhension de l’histoire et plus globalement de la psychologie de ses personnages. Car pour moi ce détail a son importance. Enfin, j’ai trouvé ce récit un peu trop court. Je n’aurais pas dit non à quelques pages de plus. Elles auraient permis d’approfondir certaines relations, comme celle qui se noue avec Sébastien, et pourquoi pas consolider l’histoire passée de cette famille en apportant quelques éléments d’informations supplémentaires (et de lever le flou sur la timeline par exemple). Un léger sentiment d’accélération du récit se fait ressentir dans les derniers chapitres, de sorte que quelques scènes m’ont semblé un peu fausses car précipitées. Je pense donc que quelques pages de plus leur aurait été bénéfiques.

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Une lecture plaisante et fleurie qui met le pardon, la renaissance et l’amour entre deux sœurs sur le devant de la scène. J’ai apprécié ce moment passé à lire ces lignes mais j’aurais aimé que cette histoire soit un peu plus approfondie. Quelques pages de plus ne lui aurait pas fait de mal pour apporter plus de poids à certaines révélations ou relations et plus de crédibilité à l’histoire dont certains aspects sont restés un peu flou pour moi. Mais cela reste une lecture douce et sans prise de tête, parfaite pour une pause à la campagne.

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Auteur(s) : Fanny Vandermeersch
Éditions : Déliées
Nombre de pages : 208
Catégorie(s) : Feel-good, Chick-lit

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