[Chronique] « Comment larguer un bad boy? » de Sereine M.

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Riley a 21 ans, est étudiante en droit et promise à un brillant avenir. Son seul problème, actuellement, c’est son copain : Sledge. Le bad boy par excellence… avec qui elle vit depuis trois ans.
Or, un mauvais garçon, aussi séduisant soit-il, reste un mauvais garçon. L’idée selon laquelle un homme peut changer et devenir le parfait petit copain est un mythe. Il n’est pas attentionné, fume à l’intérieur, se moque des règles de propreté. Et il vous fait du mal, sans même le savoir.
Riley est donc déterminée à le larguer. Pour cela, elle a un plan infaillible : tout faire pour que lui la quitte. Sauf que les bad boys, en plus de tous leurs défauts, ont une caractéristique que Riley ignorait : ils sont coriaces et… obstinés !

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Je tiens tout d’abord à remercier Netgalley et les éditions Hachette Romans de m’avoir permis de découvrir ce roman.

Si tu lis des romances, alors tu as forcément déjà rencontré le fameux personnage du bad boy. Celui au regard ténébreux et énigmatique, qui souffle le chaud et le froid en permanence et qui malmène le pauvre petit cœur de notre jeune et naïve héroïne car ses démons intérieurs l’empêchent de l’aimer. Bien sûr, il finit par changer et par montrer quel prince charmant il peut devenir, histoire que la romance se termine sur un joli happy-end. Sauf que, dans la vrai vie, ce n’est pas si facile de changer. Et c’est sur ce constat que Sereine M. a décidé de se pencher. Un bad boy reste un bad boy, l’héroïne en a sa claque et décide de rompre. Mais comme elle est gentille (soit-disant), elle préfère inventer des stratagèmes plus farfelus les uns que les autres pour que la décision vienne de lui. Parce qu’après tout, c’est lui le bad boy qui brise les cœurs. Mais manque de pot pour elle, il est coriace !

Un speech pour le moins alléchant car j’avoue bien aimer ce type de personnage masculin et que voir ce cliché malmené m’attirait grandement. Mais attention, pas le bad boy tout droit sorti de 50 nuances de Grey ou After. Je suis incapable de lire ces romans. Moi, c’est plus le bad boy style mauvais garçon, un peu insolent que j’aime parfois retrouver dans les romances. Celui qui a toujours une bonne raison de repousser sa bien-aimée, alors qu’il l’aime secrètement. Un personnage du style de Daemon (saga Lux) ou encore Rule (saga Marked Men). Je sais, c’est terriblement cliché, mais je ne peux pas lui résister. Bref, la bonne nouvelle, c’est que Sledge fait partie de la seconde catégorie. Sauf qu’à mes yeux, ce n’est pas un vrai bad boy. Il en a l’apparence mais pas forcément le comportement. C’est juste un gars un peu jeune, glandeur, fumeur et paumé qui aime sa copine, même s’il a parfois tendance à la négliger. Faut dire que la miss en question est assez horripilante parfois… Il a donc des circonstances atténuantes qui le rendent au final assez attachant et mignon, même s’il est un peu « dégueu » et immature parfois. Mais peut-on vraiment le lui reprocher ? Après tout, il n’a que 21 ans.

Il faut que je rompe avec lui, ça, c’est sûr. Mais comment faire, c’est autre chose. J’aurais bien envie de faire comme toutes ses filles fortes en me levant et en lui disant : Sledge, tu prends tes cliques et tes claques et tu dégages. Mais faire du mal n’est pas dans ma nature. C’est lui qui va me quitter, lui qui va me « briser » le coeur. Tous les moyens seront bons.

Du coup, pendant la quasi intégralité du roman, je me suis demandée ce que Riley pouvait bien lui reprocher. On commence le roman avec une dispute. Dispute pendant laquelle Sledge se comporte comme une ordure, ce qui conduit Riley à vouloir rompre. Mais on ne comprend pas vraiment ce qui l’a menée là, ce qui l’a tant énervée lors de cette dispute, car ces premières pages ne sont pas du tout raccord avec le reste du roman dans lequel Sledge ne manque pas d’attentions pour Riley. Des flash-backs n’auraient pas été de trop car ils m’auraient permis de comprendre pourquoi c’était la dispute de trop. J’aurais aussi pu mieux cerner Riley et ainsi ne pas la prendre en grippe.

Énervante, vantarde, chiante, pénible, débile, lâche, grossière, détestable, antipathique, immature, méchante… et je pourrais continuer comme ça longtemps. Voilà comment je qualifierais Riley. Je sais, je ne suis pas tendre avec elle mais je ne l’ai pas du tout aimé. Sincèrement, qu’est-ce que Sledge peut bien lui trouver d’extraordinaire ? Elle est constamment en train de le rabaisser alors qu’il ne le mérite pas. Je sais bien qu’elle n’est pas vraiment naturelle dans cette histoire, étant donné qu’elle s’est lancée une mission. Mais le soucis, c’est que sa véritable personnalité n’apparaît quasiment jamais. L’auteure n’a pas vraiment cherché à la rendre sympathique et c’est bien dommage. 

Cela reste malgré tout une histoire plaisante à lire. Chaque chapitre est dédié à un nouveau stratagème pour conduire Sledge à rompre. Et Riley ne manque vraiment pas d’imagination. A chaque nouveau chapitre, j’avais l’impression de commencer un nouvel épisode de cartoon : celui où, malgré ses plans « machiavéliques », le méchant perd toujours à la fin  en se disant « je l’aurais un jour, je l’aurais ! ». Cette succession de petites scènes m’a fait sourire, parfois rire et, même si je ne suis pas fan de Riley, j’ai passé un bon moment. Ce n’était pas exceptionnel mais pas mauvais non plus.

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J’ai détesté Riley mais ses plans foireux qui se terminaient presque toujours par une victoire de Sledge, notre jeune homme pas si bad boy que ça, m’ont bien amusé. Je n’aurais pas dit non à quelques retours dans le passé, histoire d’apporter un peu de profondeur à notre jeune couple et de mieux comprendre les raisons qui les ont menés là. Car je n’ai pas bien saisi pourquoi Sledge aimait Riley, ni pourquoi Riley souhaitait rompre. Cela reste toutefois un roman court et divertissant qui, je pense, plaira aux ados.

13/20

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Auteur(s) : Sereine M.
Éditions : Hachette Romans
Nombre de pages : 300
Catégorie(s) : Romance

4 réflexions sur “[Chronique] « Comment larguer un bad boy? » de Sereine M.

    • Callysse dit :

      C’est clair. Mais elles m’ont paru mal compté. Pour moi, lors de certains chapitres, c’était plus Riley qui gagnait. L’épisode du psy finissait d’ailleurs à égalité, Sledge a un point mais pas Riley. Je me suis demandée s’il n’y avait pas un soucis dans le décompte des points. Idem pour moi, elle m’est sortie par les yeux…

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  1. Audrey dit :

    Je ne suis pas certaine de le lire, mais j’aime beaucoup le parti pris de l’autrice de renverser les clichés et de faire de la gentille fille le « bad boy’ de l’histoire. C’est, du moins, l’image que j’en ai eue en lisant ton avis 🙂

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    • Callysse dit :

      Je ne suis pas celle qui sera la plus enthousiaste pour te donner envie de le lire^^ Ah je ne l’avais pas vu comme ça, peut-être est-ce effectivement un parti pris? Mais dans ce cas elle ne joue pas le rôle du « bad boy » que j’aime retrouvé! C’est une bad girl mais plus dans le sens pas très cool et pénible (à mes yeux). Elle n’est pas du tout fascinante comme le sont la plupart des bad boy que j’aime retrouver 😉

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